La déclaration du chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de la présentation du projet de loi de finances 2019, à propos de sa volonté de baisser dès 2019 le prix des voitures populaires en-dessous des 20.000 dinars a créé une vive polémique entre ceux qui ont estimé qu’il s’agissait d’une annonce politico-populiste et ceux qui ont considéré que c’était techniquement et financièrement impossible.

Le fait que le chef du gouvernement n’ait pas donné plus de détails et de ne pas expliquer le comment de cette affaire a laissé la porte ouverte à toutes les interprétations.

Parmi les premières réactions, on note celle de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles qui a mis en doute la promesse du chef du gouvernement considérant que la baisse des prix en-dessous de 20.000 dinars ne pourra pas concerner tous les modèles. Le président de la Chambre Ibrahim Debache, et le porte-parole, Mehdi Mahjoub, ont expliqué que même avec la suppression de toutes les taxes (droits de douane et droits de consommation), soit 23% du prix de la voiture, le prix de la plupart des modèles demeurera au-dessus des 20.000 dinars.

C’est finalement une clarification du secrétaire d’Etat au Commerce, Hichem Ben Ahmed, qui est venue dissiper tout ce flou autour de cette affaire. Celui-ci a affirmé que le gouvernement compte baisser de 15% le prix des voitures populaires. Ce qui fait que seules les voitures populaires commercialisées actuellement sur le marché à un prix ne dépassant pas 23.000 dinars seront vendues à moins de 20.000 dinars.

Prenons l’exemple d’une voiture commercialisée à 30.000 DT actuellement; elle sera vendue à partir du mois de janvier 2019 à 25.500 dinars. Hichem Ben Ahmed a ajouté, par ailleurs, que les procédures d’achat seront assouplies également à partir de l’année prochaine.

K.C