La Tunisian Automotive Association (TAA) annonce la signature d’un pacte pour la compétitivité de l’industrie automobile avec le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie sous le haut patronage de la présidence du gouvernement tunisien et le secteur privé sous l’égide de  l’UTICA.

Promouvoir conjointement le secteur de l’industrie automobile et améliorer sa compétitivité et développer ses exportations ainsi que son emploi. C’est l’objectif du pacte public-privé qui a été signé le 6 juillet 2022 en marge de la conférence sur la Stratégie nationale de l’industrie et de l’innovation à l’horizon 2035. Celui-ci engage le secteur public, représenté par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, sous le patronage de la présidence du gouvernement, et le secteur privé, représenté par la TAA sous l’égide de l’UTICA.

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Cérémonie de signature du pacte sous le patronage de la Première ministre: de g. à dr., le président de la TAA, la ministre de l’Industrie et le président de l’Utica. Cet accord fera l’objet d’une task force interministérielle pour le suivi de son exécution.

Ce pacte représente un ensemble de mesures détaillées à mener de part et d’autre sur 5 piliers essentiels : infrastructure, cadre réglementaire, emploi et formation, recherche et développement ainsi que visibilité et image.

Sur le plan infrastructure: l’Etat s’engage dans la mise en place d’un port en eaux profondes à l’horizon 2026, ainsi que des quais 8 et 9 au Port de Radès, la mise à niveau des ports et des zones industrielles sur tout le territoire ainsi que l’aménagement des sites d’implantation pour les constructeurs automobiles.

Sur le plan réglementaire: l’Etat simplifiera de 50% des procédures administratives et en digitalisera au moins 60%. L’Etat mettra en place des primes à l’investissement et au réinvestissement et augmentera de manière significative le montant de l’investissement à l’étranger autorisé aux entreprises. De son côté, le privé mettra en place un code de performance et de bonnes pratiques et communiquera mieux sur l’utilisation du Couloir vert pour le dédouanement.

Sur le plan emploi et formation: après la mise en place des besoins par le secteur privé de ses référentiels de métiers et de compétences, l’Etat développera des branches spécialisées et des formations en alternance en conformité avec les besoins du secteur. En parallèle, le secteur privé s’engage à mobiliser des professionnels pour la formation et à mettre en place des centres de formation interne.

Sur le plan R&D: l’Etat développera un centre de compétences dédié au secteur automobile, tandis que le secteur privé financera 10 projets de R&D et dynamisera ainsi l’écosystème entrepreneurial en mettant en place un incubateur inversé.

Sur le plan visibilité et image: l’Etat et le secteur privé se sont engagés à mettre en place un nombre d’actions de communication et de lobbying pour promouvoir l’image du secteur automobile en Tunisie et lui donner de la visibilité.

Objectif: 14 milliards de dinars

Le secteur automobile représente un levier de croissance important pour l’économie tunisienne. C’est ainsi que ce partenariat entre le secteur public et le secteur privé aura pour objectif de développer le volume des exportations tunisiennes de composants automobiles de 7,5 milliards de dinars actuellement à 14 milliards de dinars à l’horizon 2027.

Parallèlement, il vise également la création de 60.000 postes d’emplois supplémentaires aux 90 000 emplois déjà existants. A moyen-terme, le pacte vise à attirer les investissements vers le secteur de la fabrication des voitures électriques et intelligentes et à attirer les sociétés leaders dans ce domaine ainsi qu’à porter l’investissement dans le secteur de 12% en 2018 à 22% en 2027 et le taux d’intégration de 40 à 48%.

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