L’apparition d’un groupe sur le réseau social Facebook qui s’acharne sur le commerce automobile en Tunisie et les prix du marché n’est pas à prendre à la légère.

Avec plus de 170.000 membres et gérés par 14 modérateurs, il est en train de faire énormément de mal à la filière automobile en se basant sur un argumentaire dans le sens le plus primitif et des comparatifs qui dénotent d’une totale méconnaissance du commerce automobile.

Les posts qui y sont publiés ainsi que les commentaires qui en découlent, souvent très virulents, pour ne pas dire empreints d’une haine viscérale à l’endroit de tout le secteur, sont le reflet d’une réalité imparable : le Tunisien lambda n’a aucune « culture » automobile et reste scotché à des théories qui n’ont jamais évolué dans le temps.

Qu’on le veuille ou pas, c’est là le signe d’une image négative véhiculée que le secteur automobile traine comme un boulet depuis des décennies. Pour la corriger et tenter de la redresser un tant soit peu, c’est toute la corporation, conduite par sa chambre syndicale, qui devrait y travailler à travers une campagne de communication institutionnelle exactement identique à celle que l’on déploierait en cas de gestion de crise.

Mais avant cela, c’est aussi du rôle des concessionnaires à s’accorder sur une démarche de bonnes pratiques concurrentielles, à commencer tout d’abord par bannir-dans le cadre d’un gentlemen agreement- toutes ces actions de communication de « Meilleure vente du mois », « Premier sur tel segment », « Sur la plus haute marche du podium », « Lauréat de la jante en cuivre » et j’en passe et des meilleures qui sont d’une stérilité ahurissante en terme de notoriété.

Hédi HAMDI