Pour le concessionnaire en Tunisie des marques du groupe italo-américain FCA (Fiat, Alfa Romeo, Jeep et Iveco), l’année 2020 s’est achevée sur des résultats au-delà des espérances sur les segments des véhicules utilitaires et particuliers qui contrastent avec la baisse des camions dans un contexte de recul global du marché dans cette catégorie. Quant à 2021, elle commence avec un ensemble de nouveaux projets.
S’il fallait faire un bilan de l’année 2020, comment s’est-elle déroulée pour Italcar ?
Comme tout le monde, nous avons été très perturbés pendant la période de confinement mais nous avons pu nous rattraper et même dépasser les ventes de 2019, essentiellement sur Fiat et Jeep. Nous avons une gamme complète d’utilitaires (Fiorino, Doblo et Ducato) à des prix bien étudiés et maintenus en dépit de ce qu’il s’est passé, ce qui nous a permis de rester au même niveau. Et nous avons augmenté nos ventes sur les véhicules particuliers grâce à l’introduction de la Panda City Cross et la réintroduction de la Tipo Hatchback. Ensuite, nous avons revu à la baisse tous nos prix (réduction constructeur et compression de marge) pour pouvoir donner au Tunisien un produit adapté à un prix correct que le consommateur ne peut que prendre directement.
Pour ce qui est de Jeep, notre cheval de bataille a été la Renegade avec un doublement des ventes. Les prix des Jeep sont étudiés à la base pour les marchés africains mais de vraies Jeep avec toutes les options et toutes les assistances nécessaires. Notre marché est, en définitive, un marché de prix.
Comment se porte la relation avec FCA et notamment les perspectives de rapprochement avec PSA vont-elles impacter sur le paysage de la distribution automobile en Tunisie ?
D’abord, nous allons bientôt avoir les autorisation de la part de Fiat pour la représenter sur la majorité des pays africains sans nous installer mais travailler en trading sur les marchés et les appels d’offres par exemple.
Pour la fusion, nous avons posé la question aux concernés mais sans réponse claire.
Ce que je peux vous dire, c’est que PSA travaille en Tunisie depuis des dizaines d’années avec deux concessionnaires (Peugeot et Citroën). Depuis toutes ces années, PSA n’a jamais groupé les marques chez un seul distributeur. Je ne pense pas qu’ils voudront le faire aujourd’hui, c’est insensé.
L’Etat français a par ailleurs accepté la fusion PSA/FCA sous condition, celle de préserver la compétitivité au niveau des véhicules utilitaires LCV (light commercial vehicles) qui ne seront pas sous le même chapeau. En Tunisie, en rassemblant les réalisations de Stafim, Aures et Italcar, nous faisons 52% du marché des VU et 56% du marché global, ce serait une situation de monopole qui n’est pas possible. Donc, il faut garder les trois concessionnaires.
Avez-vous l’intention d’introduire sur le marché de nouveaux modèles de votre gamme prochainement ?
En mars, nous avons prévu de ramener la nouvelle Fiat Tipo CityCross. Elle sera équipée d’un moteur 1.0, mais c’est surtout la richesse des équipements dont elle sera dotée qui sera intéressante.
Au niveau réseau, allez-vous poursuivre votre stratégie d’expansion ?
Nous avons des projets pour la prochaine période sans avoir prévu de date pour le moment mais je peux vous dire que nous regardons vers Sousse, Médenine et Kébili dans le futur et probablement aussi une implantation au Kram.
Vous êtes le premier concessionnaire à s’être installé dans un centre commercial. Quel bilan de l’expérience à Azur City à la sortie sud de la capitale ?
L’investissement pour installer un showroom dans un centre commercial est assez lourd. Mais l’expérience est très concluante pour nous. Le concept-store Italcar au sein du centre Azur City attire un volume de clientèle très important qui a atteint un pic de presque 1000 personnes notamment vers la fin d’année. Nous encourageons les visiteurs à entrer et même à se faire photographier avec nos modèles, ce sont des actions de communication et de visibilité spontanée. Nous y exposons les modèles VP mais nous tenons à la disposition des visiteurs des catalogues des VU et de nos véhicules Iveco.
Sur place, nous avons des conseillers en image et en produit plus que des conseillers de vente. Ils informent sur l’après-vente, sur les accessoires. Ce ne sont pas seulement des gens qui sont là pour donner des devis. Nous y exposons nos nouveautés et avons enregistré un niveau de vente inattendu. En tout cas, cette notion de présence dans les centres commerciaux est une tendance qui se développe dans plusieurs pays où l’on voit les concessionnaires s’installer pour aller à la rencontre de leurs clients.
